Dans cet article
Laurie et Clément, sans aucune expérience en ferme, ont réussi à décrocher un job pour travailler en ferme de grains ! Grâce aux conseils d’amis qui avaient de l’expérience, ils ont pu comprendre et réussir tout le processus d’inscription. Il nous parle de leur expérience, depuis les phases d’inscription et les longs mois d’attente, jusqu’à une journée type, car ils ont tous les deux réussi à travailler en ferme de grains.

Qu’est-ce qu’une ferme de grains en Australie ?
L’Australie est une terre propice aux cultures céréalières. En effet, du Sud du Western Australia au sud du Queensland, ces zones ont un climat adapté aux céréales, avec des hivers doux et humides et des étés chauds et secs.

On parle du Wheatbelt australien, faisant référence à celui du Western Australia, qui est l’un des plus grands et plus productifs du pays.
- Il couvre plus de 150 000 km².
- C’est l’une des principales zones de production de blé destiné à l’exportation.
- La région est aussi connue pour ses sols arides et son adaptation à l’agriculture sèche (dry farming).
L’Australie est ainsi l’un des plus grands producteurs et exportateurs de grains au monde, avec des cultures comme :
- Blé 🌾 (principal grain cultivé, largement exporté)
- Orge 🍺 (utilisée pour l’alimentation animale et la production de bière)
- Canola 🌻 (colza, pour la production d’huile et d’aliments pour bétail)
- Lupins, pois chiches et lentilles 🌱 (cultures légumineuses exportées en grande partie)
- Sorgho 🌾 (principalement pour l’alimentation animale et des marchés asiatiques)
Les saisons de récoltes sont courtes (généralement 2 à 3 mois), en revanche, ce sont des périodes pour lesquelles les recherches de main d’œuvre sont énormes et de nombreux backpackers sont recrutés pour l’occasion.

Pourquoi travailler en ferme de grains en Australie ?
Bien que la saison soit courte, travailler en ferme de grains présente de nombreux avantages :
- C’est un job éligible pour renouveler ton PVT Australie
- Le salaire horaire est un peu plus élevé que dans d’autres jobs (généralement entre 33 et 35AUD/h)
- Tu travailles BEAUCOUP ! Et donc tes semaines font généralement plus de 60h, alors forcément, quand c’est jour de paie, ça fait plaisir !
- C’est un job qui ne nécessite pas de compétences particulières ! Pas besoin de passer de certifications spécifiques, si tu es motivé, alors tu pourras être embauché !
- C’est une expérience « hors norme ». Il faut savoir que les fermes de grain en Australie sont tout simplement ÉNORME ! Certaines exploitations utilisent des équipements modernes comme des moissonneuses-batteuses géantes, des drones et des systèmes de gestion agricole par satellite. C’est impressionnant et c’est une expérience que tu ne pourrais pas vivre en France !
Travailler en ferme de grains, c’est donc l’occasion de vivre une aventure hors-norme en Australie, tout en mettant pas mal de côté !
Travailler en ferme de grains chez CBH
La plus grosse coopérative céréalière d’Australie, c’est CBH ! Si tu veux travailler en ferme de grains en Australie, c’est sans doute avec eux que tu vas travailler. Chaque année, ce groupe livre des millions de tonnes de céréales dans le Western Australia et aux clients du monde entier. Avec ses nombreux sites répartis dans tout le WA, CBH offre donc de belles opportunités pour décrocher un job !
L’un des gros avantages ? Ce travail compte pour les 88 jours, quel que soit le site CBH où tu es affecté ! Et comme la mission dure généralement au moins un mois, c’est un bon moyen de bien avancer sur ses jours de ferme dès la première année.

Le processus de recrutement pour travailler en ferme de grains
Il faut savoir que le processus de recrutement pour travailler en ferme de grains est assez long. Contrairement à d’autres jobs où tu peux être recruté du jour au lendemain (dans les fermes agricoles par exemple), pour travailler en fermes de grains, il va falloir t’y prendre en avance ! Les sessions de recrutement démarrent généralement dès le mois de juin. Laurie et Clément ont entamé leurs démarches au mois de juillet, mais ce n’est qu’en octobre qu’ils ont reçu la confirmation officielle de leur embauche.
Le processus d’inscription est assez long et contraignant, car tant que l’on n’a pas de réponse, il est difficile de s’engager ailleurs. Il faut donc faire preuve de patience !
La saison des récoltes de grains débute généralement entre octobre et début novembre, et dure environ deux mois, selon les années. Le reste de l’année est consacré à la plantation.

Les pré-inscriptions
Dans le cadre du recrutement via CBH, les inscriptions ont ouvert en juillet en 2024. Il faut alors se rendre sur le site de CBH où toutes les étapes du processus sont expliquées en détail.
La première étape consiste à remplir un dossier avec de nombreuses informations personnelles. Une fois la candidature soumise, il ne reste plus qu’à patienter, car le traitement peut être assez long. Environ un mois plus tard, Laurie et Clément ont reçu un mail confirmant que leur candidature avait bien été prise en compte, accompagné d’une promesse de suivi.
C’est un processus qui est assez long, donc il ne faut pas s’inquiéter si l’on ne reçoit pas de réponse immédiatement. Cependant, il est essentiel de rester réactif, car CBH peut demander des documents supplémentaires par mail. Il est donc important de bien surveiller ses messages afin de répondre rapidement !

La présentation
La seconde étape a eu lieu en août, où toute une journée est consacrée à la présentation. Laurie et Clément ont été invités sur un site situé à environ une heure de Perth. Sur place, toute une équipe de CBH était présente, ainsi qu’une vingtaine de candidats. Ils ont présenté en détail l’ensemble du site et expliqué les différents postes disponibles.
Formations en ligne
Après cette journée de présentation, ils ont dû suivre des formations en ligne d’une durée de 7 heures, qui sont payées. Comme nous ils les ont faites ensemble, ils ont pu les terminer bien plus rapidement. Ces formations étaient sous forme de QCM : il fallait lire des documents, écouter des explications et répondre aux questions pour valider chaque module.
À la fin, ils ont choisi la date et le lieu de leur journée d’orientation.
La journée d’orientation
Laurie et Clément ont décidé d’aller au même endroit que la journée de présentation, en mi-septembre. Cette journée, également rémunérée, a commencé par la projection d’un diapo de l’entreprise qui explique en détails : le salaire, les différents jobs, les équipements à acheter ou fournis etc. Il faut ensuite faire un tour du site pour mieux comprendre son organisation.
Un test de dépistage de drogues et d’alcool a également été effectué ce jour-là.
Lors de cette journée, nous avons dû choisir notre poste. Ils avaient le choix entre Sampler et Receival Point Operator (RPO), et ils ont opté pour RPO. On leur a aussi demandé s’ils avaient des préférences pour le lieu. Ils ont simplement signalé qu’il leur fallait un logement, qu’ils voulaient travailler en couple et qu’ils n’avaient pas de préférence pour le lieu. Ce qui peut donner un peu plus de chances, car ils étaient des électrons libres.
Tout était très bien organisé ! Lors de cette journée, ils ont essayé d’en savoir plus sur leur embauche, mais à ce stade du recrutement, il n’y a pas encore de réponse définitive.
Fin du recrutement
Mi octobre, ils ont enfin reçu un e-mail confirmant leur embauche ! Quelques jours plus tard, leur manageuse les a appelé pour s’assurer qu’ils étaient toujours disponibles. Et comme ils étaient toujours motivés, elle les a rajouté au groupe WhatsApp de l équipe. Deux semaines plus tard, la saison commençait enfin !

Le quotidien en ferme de grains
Laurie et Clément étaient à Kondinin, un petit village de 300 habitants situé à environ 3 heures de route de Perth. C’était amusant de voir que tous les Australiens du coin connaissaient l’endroit et prévenaient Laurie et Clément qu’ils risquaient de s’ennuyer, car « il n’y avait rien à faire ».
Bien au contraire, ils ont passé un excellent moment ! L’ambiance était géniale, tout le monde se connaissait et c’était une vraie saison estivale pour le village !
Le logement
Ils habitaient dans un petit logement, comme un petit cabanon. C’était assez simple : une petite cuisine, un coin salon, mais pas de grand luxe, pas de Wi-Fi, pas de canapé ultra-confortable, mais au final, c’était largement suffisant, et surtout, c’était gratuit !
Dans certains gros sites, les employés sont logés dans des hôtels avec pension complète, d’autres dans des campings, bref, tout dépend du site ! Au final, les conditions varient énormément selon l’endroit où l’on se trouve.
Quel était votre le rôle de RPO ?
Le rôle de Receival Point Operator (RPO) consiste à accueillir les camions transportant les grains. Leur mission était d’aider les chauffeurs à se placer, superviser le déchargement et nettoyer les camions avec un compresseur d’air une fois ceux-ci vides. En somme, ils étaient le point de réception des grains.
Les Samplers analysaient les échantillons et communiquaient les résultats par talkie-walkie, c’est comme ça qu’ils savaient comment dispatcher les grains selon leur qualité.

Le plus compliqué était de bien comprendre la classification des grains afin de les acheminer vers le bon silo. Au début, c’était dur, surtout avec le bruit des machines en fond. Ils demandaient donc de répéter plusieurs fois. Mais au bout de deux semaines, à force d’entendre les mêmes instructions, cela devient bien plus simple !
En revanche, quand les Australiens échangeaient entre eux par talkie-walkie, c’était une autre histoire… Même avec un niveau d’anglais correct, impossible de suivre leurs conversations 😅
Comment se déroulaient les journées ?
De 5h30 à midi environ, c’était plus intense. Ils enchaînaient l’accueil des camions et, quand il n’y en avait pas, ils s’occupaient du nettoyage du site : balayage, souffleur, entretien général.

Comme ils avaient une manageuse cool, et dès qu’il faisait très chaud (surtout les après-midis), ils pouvaient se mettre à l’ombre en attendant les prochains camions.
Le plus dur, c’était clairement la chaleur. Travailler dehors toute la journée en portant les équipements de protection (PPE) sous des températures dépassant parfois les 40°C ! Ils avaient donc des moments d’attente entre les arrivées de camions, parfois une heure sans rien à faire.

Quel est le salaire pour travailler en ferme de grains ?
Laurie et Clément travaillaient six jours sur sept, avec le dimanche comme day off. Le salaire était de 33 AUD de l’heure, avec une majoration après 18 h (1,5 fois le taux horaire) ainsi que les samedis et dimanches. Il leur est arrivé de travailler en ferme de grains quelques dimanches, mais c’est surtout le samedi qui faisait plaisir ! 😊 Les journées se terminaient à 18h30, mais ils faisaient souvent 30 minutes à 1 h de plus, ce qui les amenaient facilement à une semaine de 70 à 80 heures en travaillant 12 heures par jour !
Côté salaire, leur minimum était de 1500 AUD, et notre maximum (très exceptionnel) était à 2600 AUD. En moyenne, ils gagnaient autour des 2000 AUD par semaine. Ils étaient bien payés grâce au bon taux horaire et au volume d’heures travaillées. Et comme ils étaient perdus au milieu de nulle part, autant dire qu’ils étaient bien contents de bosser autant !
Quel est le rôle du sampler ?
Laurie et Clément ont choisi lors de la journée d’orientation le job de RPO, cependant, il y a un autre rôle pour ceux qui veulent travailler en ferme de grains en Australie : le Sampler.
Le processus de recrutement est exactement le même, à une différence près : après la journée d’orientation, les Samplers doivent suivre une formation supplémentaire de 3 jours.
Leur rôle commence avant la réception des grains. Ils doivent prélever, à l’aide d’un aspirateur spécial, un échantillon de grains pour les analyser, et peser le camion à son arrivée. L’analyse consiste à secouer, observer et faire passer les grains dans une machine spécifique afin d’évaluer leur qualité. Une fois l’évaluation faite, ils transmettent les résultats aux RPO par talkie-walkie.
L’un des gros avantages de ce poste, c’est qu’il se fait à l’intérieur, avec la climatisation – un vrai plus pour ceux qui craignent la chaleur !
En revanche, il y a moins de postes de Sampler que de RPO. Par exemple, dans l’équipe de Laurie et Clément, il y avait seulement 3 Samplers pour 6 RPO.
Un souvenir à partager ?
Un jour où il n’y avait pas trop de travail, on a eu la chance de monter à bord d’un camion pour aller visiter les fermes environnantes. C’était incroyable ! Pour nous, tout était nouveau, on était trop contents de comprendre tout le cheminement des grains et de rencontrer les fermiers. Ils étaient ravis de nous expliquer leur travail, ils prenaient vraiment plaisir à partager leur savoir ! C’est vraiment l’avantage d’être un tout petit village !

Et si tu as des questions ou besoin de conseils pour travailler en ferme de grains, n’hésite pas contacter directement Laurie ! On sortira bientôt leur interview sur Spotify, où ils partagent plein d’anecdotes de leur expérience !
Si tu as d’autres questions sur l’Australie ou le PVT de manière générale, tu peux aussi nous retrouver sur Instagram ! On y partage régulièrement des bons plans et des astuces pour vivre au mieux ton PVT Australie !